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Agriculteurs français Guerre de communiqués entre pro-OGM et anti-OGM

Les semenciers français ont demandé vendredi au gouvernement de "faire respecter la loi" qui autorise la culture des OGM, tandis que la Confédération Paysanne, fer de lance des anti-OGM, exige toujours un moratoire avant le Grenelle de l'Environnement prévu à l'automne.

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"C'est révoltant. Nous en avons assez d'être confrontés chaque été à l'intolérable. Chantage, menaces, destructions de parcelles, chaque année, les agriculteurs subissent les attaques en règle d'une minorité d'extrémistes aveuglés par l'idéologie", déclare Pierre Gracien, porte-parole des professionnels des semences et de la protection des plantes, cité par le communiqué de quatre organisations du secteur. Pour M. Gracien, qui déplore de nouvelles destructions de parcelles de production de semences de maïs biotechnologique à Lussas (Ardèche) et Jonquières (Vaucluse), "les productions de semences et les cultures de plantes biotechnologiques sont légales, les fauchages sont illégaux".

"Les agriculteurs français doivent pouvoir bénéficier de la liberté de choix sans craindre pour leurs biens, leur famille ou leur personne. Il est plus que temps d'admettre que ces exactions totalement injustifiées et irresponsables remettent en cause la pérennité d'exploitations agricoles et de prendre les mesures qui s'imposent", estiment les semenciers. Aussi ils "exhortent le gouvernement à la plus grande fermeté à l'encontre des auteurs de ces actes de vandalisme". Le texte est signé du GNIS (Groupement national interprofessionel des semences et des plants) de l'OLEOSEM (Association de l'industrie des semences de plantes oléagineuses), de la SEPROMA (Chambre syndicale des entreprises françaises de semences de maïs) et de l'UIPP (Union des industries de la protection des plantes).

De son côté la Confédération Paysanne estime dans un communiqué "que le droit à produire sans OGM est une liberté fondamentale et un droit". Le syndicat agricole "réaffirme que le moratoire immédiat sur les cultures ou les récoltes est la décision politique forte nécessaire à l'apaisement". Pour la Confédération Paysanne un moratoire "ouvrirait l'espace du débat public dont le Grenelle de l'Environnement peut alors devenir le lieu d'élaboration".

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